L'origine des Margot

 

La reconnaissance de Michel Margot (orthographié d'ailleurs Michael), datée du 26 avril 1530, est déposée aux archives cantonales vaudoises à Lausanne. Elle comprend trois pages reproduites ici.

Les renseignements de Campiche, généalogiste établi à Nyon, sont précieux dans la mesure où ils résultent d'une consultation des archives de Sainte-Croix avant l'incendie de 1945.

Les Margot et les Simon paraissent avoir une origine commune et être issus des Crublet ou Criblet déjà établis à Sainte-Croix au seizième siècle. Mais ce n'est guère avant 1530 que ces surnoms, car c'en est véritablement, deviennent des noms patronymiques.

Si tel est le cas, ces familles pourraient avoir pour auteurs Jeannin Criblet , Girard Crublet ou Henri Crublet, tous trois censitaires du Château de Sainte-Croix en 1397. Ce dernier fut père de Jeannet, lequel eut deux fils, Jean et François Crublet, vivant en 1480. Un Jean Crublet, charpentier, est mentionné dans un manuscrit comme ayant travaillé au château de Sainte-Croix en 1463.

Simon Crublet dit Blanc (Albe), mort avant 1480, fut père de a) Humbert, vivant à cette date, époux de Périssonne, fille de Péronet Garga et b) François Simon dit Crublet, prieur de la Confrérie du Saint Esprit de Sainte-Croix (1480).

Ce François Simon, appelé aussi François Crublet dit Simon, vivant en1456, avait hérité, d'un oncle nommé Henri Perissoz (testament du 10 juin 1449), divers biens-fonds, entre autres une parcelle de terre sise En Recolas, chargée d'une assez forte hypothèque en faveur de l'église de Peney. En 1530, ce terrain appartenait aux deux filles de Robert Simon dit Crublet, savoir Antonie, femme de Pierre, fils de Louys Paillard, et Françoise, femme de Louys Paillard. Il était alors limité par la terre de Guillaume Gueissaz de bise, celle de Pierre Gueissaz d'orient et celle de Pierre Lambert de vent et d'occident (reconnaissance du 14 avril 1530).

C'est sans doute le même personnage, François Simon alias Crublet, qui, avec Jean Perrier, tous deux syndics de Sainte-Croix, présentèrent en 1485 une supplique au Duc de Savoie tendant à faire exempter leur commune du péage du Franc-Castel. Il fut une seconde fois syndic et prieur de la Confrérie du Saint-Esprit en 1492.

Quant à Humbert Crublet, son frère, il s'associa avec d'autres particuliers pour amodier à son profit la dîme de la Seigneurie de Sainte-Croix (1489-1490).

Pierre Simon dit Margot fonda vers 1451, dans la Chapelle de Sainte-Croix, une messe de requiem avec offertoire de pain et de cierges. Dans le but d'assurer cette fondation, il avait donné une cense de deux sols, constituée par une hypothèque sur une sienne parcelle de terre sise à La Sagne. Celle-ci étant devenue la propriété de Michel Margot et de Claude Simon dit Margot, ses fils, ces derniers furent obligés de la reconnaître par devant le commissaire Richard et d'en indiquer à nouveau les confins, à savoir : la terre de Claude Mutrux de bise, celle de Jean Girard d'occident et celle de Pierre Bornand d'orient et de vent (reconnaissance du 26 avril 1530).

Un rôle des censitaires du château de Sainte-Croix renferme, outre les noms de Jean et François Crublet frères, Humbert et Francois fils de Simon Crublet, déjà cités, celui de Jaques, fils de feu Richard Albe (Blanc) dit Crublet (1480).

Les documents du seizième siècle fournissent quelques renseignements utiles à noter. C'est ainsi que nous constatons par exemple que François Crublet possède une parcelle de terre sise au Lovey, jouxte celle de Clauda, fille de feu Pierre Jhenoz d'occident (acte du 2 mars 1527).

Sources :

Renseignements fournis par Bernard Simon, Ch. des Planches 43, 1066 EPALINGES.